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16, rue du Colonel Fabien
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Cette
maison fut édifiée en 1925-1926, sur un terrain de
Nous
devons ces précisions aux archives découvertes par Christiane Lengrand, la
défunte épouse de Louis, dans un
recoin secret du grenier, et nous savons ainsi les noms des premiers
propriétaires du terrain, qui fut acheté le 10 juillet 1920 à Jules Herbron,
nourrisseur, par Charles Bienvenu, maréchal ferrant, pour le prix de 2100
francs.
En
fait, pour ce prix là, le terrain ne possédait pas encore sa superficie
actuelle, il n'avait que
Mais
deux mois plus tard, Charles Bienvenu revendit ce terrain à Joseph Schneider,
marchand de nouveautés qui venant d'acquérir une parcelle attenante du même
Jules Herbron, et devint possesseur du terrain actuel de
Mr
et Mme Joseph Schneider conservèrent ce terrain nu jusqu'au 16 Mars 1925, date
à laquelle ils le vendirent à Mr et Mme Georges Gaume, dessinateur-mécanicien,
pour un prix de 10730 francs.
Ce
sont ces derniers qui édifient la partie principale de la maison actuelle.
Mariés
en 1907, ils avaient une fille de 18 ans. A la suite du décès de sa femme
survenu le 28 Mai 1927, Mr et Melle Gaume vendent leur maison le 28 Mai 1929 à
Mr Arthur Lévy, négociant, pour le prix de 100000 francs.
Mauricette
et François se souviennent bien de
L'un
des enfants: Philippe, venait souvent s'amuser avec nous. Ses parents
possédaient l'une des premières automobiles de
Le
18 Septembre 1937, Antonin Jules Amédée Garnaud (grands-parents de Jacques)
l'acquière pour la somme de 126750 francs.
Laissons
parler Jacques :
« Mes grands-parents paternels
sont nés tous deux en 1884 dans les Deux Sèvres :
Mon grand-père fut prénommé ainsi en
l'honneur des trois députés républicains des Deux Sèvres qui en 1884, se
prénommaient Antonin, Jules et Amédée.
Antonin devint facteur-receveur des
PTT et ma grand-mère, Lucie, directrice d'école laïque, tous deux à Courlay
dans les Deux Sèvres.
Ils achetèrent cette maison en vue de
leur retraite pour se rapprocher de leurs 3 enfants travaillant en région
parisienne.
Ils vinrent y habiter dés qu'ils
furent en retraite et y vécurent longtemps.
En Octobre 1976, ma grand-mère âgée
de 92 ans se cassa le col du fémur et fut hospitalisée. Mon grand-père en fut
affecté et en mourut le 1er Novembre suivant.
Ma grand-mère revint chez nous car
elle ne pouvait rester seule dans sa maison et mourut le 23 Mars 1979 ».
Mauricette
et François les connurent pendant 40 ans.
François
se souvint de l'épisode de la brouette!
En
Juin 1940 lorsque Maman décide d'évacuer, c'est à Monsieur Antonin Garnaud
qu'elle m'envoie emprunter sa brouette, pour y placer notre barda et le
transporter en hâte -car les allemands approchaient -jusqu'à la gare de
Viroflay R-G, où passait le dernier train en direction du Sud Ouest.
Je
mis la brouette dans un refuge de l'ancienne gare mais évidemment, en revenant
2 mois plus tard, je ne l'ai jamais retrouvée.
Fidèle
à notre promesse de restitution, Maman demanda à Mr Boulay de fabriquer une
brouette légère et solide comme il en avait le secret et nous la rendîmes à Mr
Garnaud le cœur un peu gros!
Pendant
la guerre, tandis que les officiers allemands occupent la Maison de la Ville
aux bois, ils réquisitionnent le téléphone d'Antonin Garnaud, le seul de la rue
à posséder cet appareil sans doute en tant qu'ancien receveur des PTT.
Un
jour, vers 1943-44, alors qu'un avion allemand s'était écrasé dans les bois de
Fausses Reposes, des Allemands vinrent utiliser ce rare téléphone. C'est avec
une certaine appréhension qu'Antonin leur montra le lieu où était installé le
combiné, car à côté de celui-ci, était déposée imprudemment une carte d'Europe
faisant état de l'avance des troupes alliées (renseignements pris, bien sûr, à
Radio Londres). Mais après avoir téléphoné, les allemands repartirent sans un
mot.
Ancien
combattant de la guerre 1914-1918, Antonin n'aimait pas beaucoup voir ceux
qu'on appelait encore "les boches".
A
la libération, il fut élu Maire-Adjoint de Viroflay.
Nous
lui devons le changement de nom de notre rue qui devint celle d'un héros de la
Résistance, "Le Colonel Fabien", à grands coups de fanfare et de
drapeaux.
Mais
c'est aussi pour une raison pratique qu'il milita pour ce changement, car, nous
dit Jacques: Il y avait des confusions de courrier entre les rues de Jules et
d'Antoine Herbron et mon grand-père était sensible aux difficultés des facteurs
dont il se sentait toujours solidaire (
S'il
est vrai que notre rue changea de nom en 1945, elle ne changea pas d'allure et
resta en l'état de chemin rempli d'ornières jusqu'en 1972.
Mais
le 15 Juin 1974, jour d'inauguration de notre nouvelle rue, nos anciens étaient
à l'honneur et nous possédons une très belle photo d'Antonin, Lucie Garnaud et
Louise Boulay (maman de Mauricette) réunis sous le même parasol !
Le
30 Janvier 1981, les trois héritiers d'Antonin et Lucie dont Robert Garnaud
(père de Jacques) vendirent la maison à Louis et Christiane Lengrand qui la
firent agrandir et agrémenter d'une large baie vitrée telle que nous la
connaissons aujourd'hui.
La famille Lengrand
C’est au printemps 1981 que nous accueillons cette famille sympathique avec ses 3 grands enfants : Isabelle, Philippe et Eric et le quatrième en route, Antoine, qui naîtra en avril, 10 jours après leur emménagement ! Nous nous souvenons de sa présence dans le ventre de Christiane, le portant avec fierté, lors de la fête anniversaire de mes 60 ans, célébrée aux abords de ma maison natale, la villa Jeanne d’Arc, près de la grâce de Dieu
Depuis cette date, la famille est restée fidèle au paiement de sa cotisation à l’Association et l’a accompagnée dans beaucoup de circonstances. Nous avons vu grandir les enfants en même temps que la maison. En attendant que la chambre de Philippe soit terminée, il est venu prendre pension dans le studio des Lemaire, ce qui lui a valu un beau dimanche, où il avait oublié de fermer sa porte, la visite des cambrioleurs! Louise t Christiane ont fait agrandir leur maison en créant des pièces supplémentaires coté nord sur deux niveaux et en ouvrant un large espace aux rez de chaussée coté sud donnant sur le jardin et le soleil !
Nous avons vu grandir tous les membres de la famille et avons eu la chance de la voir se multiplier et s’épanouir, et par elle, de connaître et d’apprécier les parents de Louis, venus habiter près de leurs enfants dans l’ancienne petite maison de Mauricette Caquet.
Christiane nous a quitté prématurément, au cours de l’été 2003, des suites d’un cancer fulgurant qui l’a emportée en 5 mois..
Nous avons été rendre hommage à sa gentillesse le 21 juillet 2003 au crématorium des Ulis, au cours d’une cérémonie profondément touchante organisée par Louis, où nous avons communié avec Christiane et sa famille en écoutant les morceaux de musique qu’elle aimait .
Au moment de quitter Viroflay, je tiens à dire à Louis toute ma reconnaissance pour le merveilleux cadeau qu’il me fait, en m’offrant ce site internet.
Notre grand bonheur, à Gisèle et a moi, est de constater, après la dure période solitaire qu’il a traversée, que Louis a trouvé une compagne de choix, en la personne de Laurence Maman, médecin homéopathe de Gisèle, qui a bien voulu prendre la tête de la chorale qui s’est formée spontanément pour nous souhaiter l’au revoir du quartier, lors de la fête du 30 juin 2007.
Nous
ne serions pas complets si nous ne parlions pas de la tour crénelée qui
apparaît dans la perspective de
Cette
tour carrée reste légendaire pour moi, François, car pendant ma petite enfance,
lorsque les arbres et les arbustes n'étaient pas encore poussés, elle
surgissait pour moi effrayante et pleine de mystère.
C'est
ainsi que je m'imaginais qu'elle abritait le père fouettard, dont on menaçait
les enfants pour les faire tenir tranquilles. Ce père fouettard dans sa tour
crénelée d'où il allait sortir, hantait mes rêves d'enfants !
En
fait, cette tour faisait partie d'un ensemble de bâtiments qui ont été démolis
par la suite.
Dans
ces bâtiments étaient entreposés par l'ancien propriétaire, Mr Pascal, que
Mauricette et moi avons bien connu, des anciennes voitures à chevaux et même
une diligence dans laquelle Mauricette se souvient d'avoir joué.
Il
y avait aussi de très beaux uniformes militaires, un cheval empaillé, des armes
anciennes ainsi qu'un canon !
Toutes
ces merveilles étaient entourées d'une véritable forêt vierge et personne
n'osait s'y aventurer car la légende prétendait que Mr Pascal y avait placé des
pièges à loups!
Tout
cela a été bradé et enlevé après sa mort, au moyen d'une voiture à bras que
Mauricette voyait descendre remplie de reliques, vers la boutique de Mr
Reuthman, brocanteur sur la route nationale. (1)
(1)
Monsieur Reuthman a aujourd’hui la plaque commémorative de l’existence de son
commerce sur la place du marché de Viroflay, car il fit de bonnes affaires avec
les vieux souvenirs des Viroflaysiens !