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12, rue du Colonel Fabien
Famille Dutray
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Le
terrain de cette maison est acquis par Maurice Boulay (le papa de Mauricette)
en 1913. Maurice (1888-1962) fait la guerre de 1914-1918 dont il consigne ses
souvenirs sur un cahier que Mauricette conserve religieusement.
Il
est gazé et sa santé fortement ébranlée, mais il ne demande pas de pension
militaire. La guerre de tranchée a tellement éprouvé ses jambes, qu'il aura des
ulcères dont il souffrira jusqu'à la fin de ses jours. Maurice épouse Louise en
1919. Sa jeune épouse (1898) lui donne 3 enfants: André (1920-1972), Mauricette
(1926), et Bernard (1938). Madame Louise Boulay nous quitte en 1984. Elle
restera à jamais le modèle de la voisine discrète, généreuse et dévouée à
laquelle j'ai rendu un hommage particulier le jour de ses obsèques. Je ne
l'oublierai jamais.
Pour
loger son jeune foyer, Maurice Boulay, excellent professionnel du bois et
charron de surcroît, achète, après la guerre de 14-18, des éléments de maison
préfabriquée (Adrian) qui avaient dû servir au logement des réfugiés et
fabrique lui même sa maison qu'il implante au sud de son terrain.
C'est
dans cette petite maison de bois que sont élevés André et Mauricette jusqu'en
1930. Je me rappelle y avoir été souvent accueilli par Madame Boulay dans les
années 1927-1930 alors que ma maman qui faisait des lessives, rentrait tard de
son travail et que ma grande sœur Valentine (1913/1932) travaillait dans une
blanchisserie de la pointe de Chaville. Il y avait un beau poêle qui rougissait
et me réchauffait les joues et une lampe à pétrole sur la table pour éclairer
le repas familial auquel j’étais convié. Monsieur Boulay avait également
adjoint une petite tonnelle d'été à sa maison.
En
1930, Maurice et Louise Boulay font construire sur la partie nord de leur
terrain la "grande" maison (de
La
petite maison sert alors de cellier et de grenier pour y entreposer les pommes
et la nourriture des poules et des lapins. Elle subsistera longtemps encore
après la construction de sa rivale.
Mauricette
et François se souviennent des 2 frères maçons : Lucien et Antoine, de
Lucien
faisait sauter Mauricette (4 ans) sur ses genoux et il fallait recommencer tous
les soirs ! Antoine, lui, qui avait moins bien assimilé la langue française,
mais qui avait envie de participer à la conversation en bon italien qu'il était
resté, se servait constamment de l'expression "moi, d'après mon petit
esprit ...". C'était de très bons maçons!
La
nouvelle maison de
L'été,
la nouvelle maison est ouverte aux amis. C'est ainsi que deux années de suite,
une famille parisienne s'installe dans le sous sol pour y passer les vacances
agrémentées par la forêt toute proche.
Lorsque
Mauricette épouse Pierre Caquet en 1948, après la deuxième guerre mondiale, qui
laissa des traces dans la santé de Pierre, la fête du mariage a lieu dans le
garage et le jeune couple, ne trouvant pas de logement, s'installe au 1er étage
aménagé de la maison où ils demeurent jusqu'en
Après
l'emménagement de Mauricette et Pierre dans leur propre maison du 14 de la rue
du Colonel Fabien, c'est le tour de Bernard Boulay et de sa famille de venir
habiter chez leur maman en utilisant l'ancien logement de Mauricette puis
l'ensemble de la maison jusqu'au jour de l'acquisition par
Voir aussi ce que nous dit Françoise
DUTRAY à la fin de l’histoire de la maison n°10.