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10, rue du Colonel Fabien - « La Villa des Dunes »

 

Famille Dutray

 

 

 

La maison de Jean et Jeannette Douin

 

Le terrain où sont construites " Les Dunes " appartint, après Mr et Mme Herbron et Schneider, à Mr Edouard Lemaire, papa de François, qui l'acquit en 1924. Papa mourut trois ans après.

 

Je me souviens avoir récolté des carottes dans ce jardin cultivé par ma maman, vers les années 1930.

 

Maman, madame veuve Léontine Lemaire, le revendit en 1932 après la mort de ma sœur Valentine, décédée à l'âge de 18 ans, à Mr Cosseron, qui le revendit à son tour à Mr et Mme Jean Douin en 1936.

 

Sur ce petit terrain, Mr et Mme Douin firent édifier leur maison en 1937 et l'appelèrent "Les Dunes" en souvenir du séjour prolongé de Mr Douin à Berck-Plage où Mme Douin le soigna avec dévouement.

 

Derrière ce petit terrain d'une vingtaine de mètres de profondeur, était située une grande propriété boisée, qui montait de la rue des Sables à la rue bordant les bois de Fausses Reposes.

 

Cette propriété qui appartenait à Mr Pascal puis à son gendre Mr Barbette, fut vendue par lots en 1946. Messieurs et mesdames Douin, Boulay, Luxereau (grand père de Philippe) unirent leurs efforts pour acquérir chacun la parcelle qui allait agrandir considérablement leur terrain respectif.

 

C'est ainsi que le bouquet de peupliers devint la propriété de Mr et Mme Douin. A noter qu'avant la cession, Mr Barbette, qui avait besoin d'argent en 1943, fit abattre ces peupliers qui ont depuis rejailli majestueusement de leurs racines d'origine.

 

Mr et Mme Douin qui eurent 3 enfants durent faire agrandir "les Dunes" en 1950 pour les accueillir.

La naissance de leur fils Michel en 1938 faillit tourner au tragique. Avant la guerre, les mamans de Viroflay accouchaient chez elles ou chez la sage femme. Mme Bertrand sur la route nationale.

 

Lorsque l'heure fut venue, Madame Douin accompagnée de Madame Louise Boulay (Maman de Mauricette) se présenta chez Madame Bertrand.

Elle y fut conduite par Mr Elie Besnard (arrière grand-père de François) qui était le seul à posséder une automobile dans la rue.

Mais voici qu'au même moment, Mme Bertrand était en train d'accoucher elle-même de son propre enfant !

On fit venir en catastrophe la sage femme de Versailles qui déclara que Michel se présentait par le siège.

Devant l'impuissance de la sage femme, on appela le docteur Broussin de l'hôpital de Versailles, qui laissa entendre à Monsieur Douin, qu'il sauverait la mère mais pas l'enfant. Jugez du désarroi de monsieur Douin et de son soulagement quand, enfin, il apprit que sa femme et son fils étaient sauvés.

 

Et Monsieur Douin ajoute "Heureusement que pendant le séjour de ma femme chez Mme Bertrand, Mme Boulay me donnait de la soupe le soir, en revenant de mon travail"

 

Plus tard, ce fut le tour de Monsieur Douin de se porter au chevet de Monsieur Elie Besnard qui, après plusieurs mois de maladie mourut dit-il "dans ses bras" à l'appel angoissé de Madame Clémence Besnard, désemparée par l'agonie rapide de son mari.

 

Anne-Marie Lemaire, la fille de François, se souvient de l'accident survenu à son frère Jacques qui, en 1960, a du être transporté d'urgence chez le pharmacien du marché. Monsieur Douin s'offrit de le faire avec sa moto à trois roues où prirent place sur le siège arrière le blessé et sa maman Madeleine.

 

Monsieur Douin avait piloté une motocyclette prêtée par Monsieur Maurice Boulay pour rejoindre sa femme et son fils au moment de l'exode en 1940, mais ensuite, il avait du se résigner à un engin plus confortable!

 

Ce sont aussi Mr et Mme Douin qui hébergèrent les enfants Lemaire pendant les travaux d'agrandissement de leur maison en 1959.

 

Madame Marie France qui habite rue Joseph Bertrand et qui est de l'âge des filles de Mr et Mme Douin, se rappelle être venue au catéchisme "avec Madame Douin" dans la maison des Dunes.

 

Nous avons célébré le 90ème anniversaire de Mr Douin le 2 Décembre 1994. Il nous a quittés discrètement le 27 Janvier 1995.

 

François Lemaire lui a dit au revoir en ces termes le 30 Janvier :

 

« Avant d'être obligé de réduire vos activités, vous avez été très participants aux soucis de vos voisins.

Depuis l'origine, vous avez toujours témoigné votre intérêt pour l'association de la rue du Colonel Fabien. C'est ainsi que le matin même de votre accident cérébral qui a entraîné si rapidement votre décès, vous avez déposé dans notre boite aux lettres, votre cotisation 1995 et votre pouvoir pour notre assemblée générale du 2 février 1995. Que Madame Douin sache en ce jour qui est celui de son 86ème anniversaire, que son Jean sera toujours présent dans nos pensées et qu'elle compte sur ses voisins et amis pour l'aider de leur mieux dans sa nouvelle vie. »

 

 

Au revoir « Les Dunes» !

 

Extraordinaire : entre 7 heure et 9 heures du matin, le 12 octobre 2001, la maison du n°10 qui appartient à la famille Dutray a disparue ! Mais rassurons nous, deux jours auparavant, François Dutray a pris la précaution de retirer la plaque d’identification qui sera replacée, nous a-t-il promis sur la future maison. Alors, à bientôt Les Dunes.

 

Voici ce que nous a dit gentiment Françoise le 24 juin 2007, sur « La rue du Colonel Fabien »

 

« C’est en mars 1985 que nous avons rencontré pour la première fois  Mauricette Caquet et son frère Bernard Boulay .

 

Nous avions vu une annonce dans « Le particulier à Particulier »pour la vente de la maison du 12 de la rue du Colonel Fabien ; nous avions appelé trois semaines après

 

La maison avait un air d’autrefois avec l’escalier à l’air sur le coté et qui grimpait vers la porte d’entrée. Le terrain autour hésitait entre le jardin de ville, cours de ferme et verger, suivant que l’on fermait un œil ou l’autre ou les deux à la fois. C’est ce que nous avons fait, résolument car c’était notre seule chance de rester à Viroflay.

 

Mauricette nous a beaucoup aidés. Elle voulait sortir de l’indivision familiale qui durait depuis des années. Peut être a-elle eu envie d’avoir une bande de petits voisins qui revenaient des USA. J’ose croire qu’elle nous a trouvé sympathiques, en tous cas plein d’élan pour nous lancer dans cet achat puis la rénovation de la maison. C’était en effet une gageure !

 

Nous avons signé la vente le 21 décembre 1985, le jour de cette grève mémorable qui a paralysé Paris pendant des heures. Nous sommes allés signés à la Motte Beuvron où le frère de François était notaire. Lui aussi n’avait pas voulu lâcher l’affaire.

 

Il restait tous les travaux à faire !

 

En juin 1986 nous arrivions dans notre maison rue du Colonel Fabien où très vite nous avons compris qu’il y avait un désir de solidarité, des occasions de se rencontrer, une association de rue qui regroupait l’énergie d’un bon nombre.

 

A cette époque Hélène avait deux ans ; Marie et Anne étaient aux Aulnettes aux cours moyens. Benoît était en quatrième au collège et il avait Madame Tabourier comme professeur de français.

Mathieu était aussi au collège, passionné de gymnastique sportive.

 

Cinq, dix, quinze, vingt ans… et encore une année de plus ont passé…une génération……Dans la rue du Colonel Fabien, il y a eu de bons moments partagés, des déceptions aussi, de nouveaux projets, des départs, des arrivées. Il y a eu des fêtes mémorables, du bois ramassé ensemble, des pique niques culturels, des rencontres grâce à vous aussi Gisèle et François, je n’oublierai jamais ce soir d’été avec Lucienne et puis l’amitié si fort partagée, des dîners chez vous avec des crêpes à la banane, Gisèle, que j’ai adorées. Les choses se sont succédées, comme la Vie .

François et Gisèle, vos petits voisins sont devenus grands et ont pris désormais la responsabilité de leur vie. A leur tour, ils ont des enfants, ils aiment revenir rue du Colonel Fabien.

 

Le jardin agrandi et l’existence de la nouvelle maison, « Les Nouvelles Dunes », nous permettent d’espérer que tous pendant longtemps pourrons venir s’y retrouver.

 

La rue a une histoire, et François tu nous en as livré la mémoire vive. Mille mercis François et Gisèle, la rue a une âme et ici ou là-bas, elle ne se perdra pas. Elle a le visage de chacun. »

 

Les Dutray : 12, rue du Colonel Fabien

 

François et Françoise,

 

Benoit, Mathieu : Marie, Anne et Hélène

 

Benoit et Félicia : Pierre en octobre 2005 et Antonia en mai 2007

Mathieu et Caroline : Felix en Avril 2007

Marie et Steeve : Estéban en février 2004

Anne et Bruno : Arthur en juin 2006

Hélène et Mathieu

 

Les Nouvelles Dunes

 

 

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